L’USM fait parfois l’objet de railleries de la part des syndicats concurrents, qui ont pu l’accuser d’être « le syndicat des gommes et des stylos » ou récemment d’être le syndicat du « mur des lamentations ».
L’USM, loin de renier son rôle fondamental de défense des intérêts matériels de la profession, revendique au contraire les combats qu’elle a menés pour une amélioration des conditions de travail et de la rémunération des magistrats, qui ont porté leurs fruits dans l’intérêt de tous.
L’USM, du fait de sa position majoritaire, a la parole en premier dans les organes de dialogue social. Elle se doit donc de travailler les sujets soumis à l’analyse critique des organisations syndicales, ne pouvant se contenter de synthétiser, voire de s’approprier le travail des autres, qui s’expriment après elle. L’USM est fière d’être à la hauteur de la confiance que les électeurs lui accordent, de toujours tenir ce rôle moteur en refusant de n’être qu’un syndicat contestataire pour se montrer force de proposition. Ses interlocuteurs lui reconnaissent le sérieux de ses analyses, la légitimité de ses positions.
Tout au long de ses publications comme lors du congrès de Toulouse en octobre 2024, à l’occasion de ses 50 ans, l’USM a pu mettre en lumière les principaux combats qu’elle a menés au cours de ses 50 ans de combats syndicaux.
Que faut-il retenir des principaux combats de l’USM ?
Un combat ancien pour une amélioration des moyens de la justice :
Preuve s’il en fallait, que la question des moyens de la justice est fondamentale, l’USM a longtemps mis en avant les chiffres de la Commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEPEJ) pour revendiquer une augmentation des effectifs de magistrats. Alors que ces chiffres étaient souvent balayés d’un revers de main, la tribune des 3000 puis le rapport des Etats généraux de la Justice et les travaux sur la charge de travail des magistrats sont venus leur donner une réelle crédibilité et une nouvelle force, de sorte qu’aujourd’hui, plus grand monde n’ose nier l’état de délabrement de la justice, l’insuffisance de ses moyens.
- Pour une amélioration des rémunérations
Grâce à l’USM, les magistrats ont notamment obtenu une amélioration sensible de leur pouvoir d’achat, qui se dégradait inexorablement depuis 20 ans. L’USM a engagé des négociations salariales sur la base d’un travail comparatif avec nos collègues des juridictions administratives et financières, pour une juste rémunération, condition de l’attractivité du corps et la reconnaissance du métier, dans une demande d’alignement avec les autres corps de catégorie A+ de la fonction publique.
- l’indemnisation des astreintes, obtenue en 2002 après une action gagnée devant le Conseil d’Etat ;
- l’augmentation des rémunérations de 1000 € bruts en moyenne sur le régime indemnitaire, obtenue en octobre 2023 ;
- prochainement, l’amélioration de la rémunération indiciaire, celle qui compte pour la retraite, avec la disparition des plafonds de traitement.
- Pour une augmentation des effectifs en quantité et en qualité
L’USM a formé une liste de propositions afin d’améliorer l’attractivité de la magistrature, mais aussi réformer les voies d’accès à la magistrature, s’est battue pour la reconnaissance de la carrière antérieure (jurisprudence de la commission d’avancement, améliorer la reprise d’ancienneté à l’instar des juges administratifs), la formation des futurs magistrats, pour une justice de qualité qui passe par la qualité du recrutement et de la formation de ceux qui la servent.
L’USM s’inquiète des évolutions prises dans le cadre des réformes récentes qui affectent l’ENM, école d’application, mais surtout école d’excellence jusqu’alors.
L’USM a participé de manière proactive au groupe de travail de la DSJ sur la charge de travail des magistrats ; elle a ensuite, sur la base des résultats des travaux de ce groupe et de l’objectivation des besoins en effectifs, réclamé une CLE projective.
La lutte en faveur de la réforme du CSM :
L’USM revendique un CSM fort et indépendant, le respect des standards européens en la matière (majorité de magistrats dans sa composition), ce que les syndicats concurrents ne souhaitent pas. Elle se bat aussi pour une réforme du statut du parquet.
Le soutien aux juridictions d’outre-mer :
- Propositions concrètes pour améliorer l’attractivité de territoires délaissés
- Des déplacements à la rencontre des collègues
- Des courriers au DSJ, des articles de presse
L’USM, pionnière en matière de lutte contre la souffrance au travail
L’Union Syndicale des Magistrats alerte depuis plus de deux décennies sur la souffrance au travail des magistrats en lien avec la dégradation des conditions de travail dans la justice.
Magistrat, un « métier-passion » certes, mais à quel prix ?
L’USM, pionnière en matière de lutte contre la souffrance au travail, s’est dotée d’outils efficaces de soutien aux collègues en souffrance. Présente et active au sein des conseils médicaux locaux, l’USM s’est dotée de chargés de mission spécialement dédiés au soutien et à l’accompagnement juridique des collègues en situation de souffrance au travail afin de les guider dans les méandres administratifs qui viennent souvent aggraver leur détresse morale.
Outre le livre blanc sur la souffrance au travail publié en 2010, mis à jour en 2015 et 2018, l’USM a publié un exemplaire de sa revue “NPJ” dédié au sujet en mars 2023 et une newsletters, outre différents articles.
Retrouvez 3 points développés dans notre fiche relative à la souffrance au travail :
- Le sondage de l’USM de 2023 sur le lien entre charge de travail et souffrance au travail ;
- L’USM dans les conseils médicaux ;
- Le trouble vicariant.
L’USM, syndicat de tous les magistrats, de leur formation à leur honorariat
- Interventions spécifiques pour les auditeurs de justice et magistrats stagiaires
- Un élu au CN représentant les magistrats honoraires
L’USM, au soutien des collègues en matière disciplinaire
- Pionnière dans la création d’une assurance RCP
- Défenseur actif dans les procédures disciplinaires : dossiers emblématiques gagnés
- Soutien des collègues dès le stade infra-disciplinaire
L’USM, syndicat apolitique, revendique une liberté d’expression constructive
La liberté d’expression, c’est un droit fondamental dont les magistrats ne sauraient être privés. Mais un droit qui s’inscrit dans le respect du statut et des obligations déontologiques. S’exprimer avec modération, ce n’est pas faire preuve de tiédeur ni renoncer à la combativité propre au combat syndical.
Contrairement aux syndicats concurrents, l’USM ne prend pas de position partisane, idéologique, mais défend les intérêts de la magistrature.
Les recours contentieux initiés par l’USM
L’USM n’hésite pas à attaquer les textes qu’elle estime porter atteinte à l’intérêt de la profession ou en contrariété avec les règles statutaires. Elle est aidée en cela par des avocats qui rédigent ses recours.
Nous développerons ces différentes thématiques dans le cadre de mails à venir, et vous pourrez retrouver toutes ces informations sur notre site internet.

