Le 07 juillet 2025, l’USM a adressé au directeur des services judiciaires (avec copie aux quatre conférences) un courrier alertant, une nouvelle fois, sur la souffrance au travail évoquée par les magistrats en juridictions, courrier que vous pouvez retrouver ici. Vous trouverez ici la réponse adressée ce jour par le DSJ.
Le 2 septembre dernier, l’USM et son partenaire UNSa-Justice ont signé l’accord relatif à la qualité de vie et aux conditions de travail au sein du ministère de la Justice, fruit du groupe de travail auquel l’USM, force de propositions pendant toute la phase de négociation, a activement participé (lire notre article ici).
- Depuis plus de deux décennies, l’USM est pionnière dans la lutte contre la souffrance au travail des magistrats, en lien avec la dégradation des conditions de travail dans la justice.
Dès 2010, l’USM a publié le premier livre blanc destiné à montrer l’état de la Justice en France. L’USM a participé aux travaux alors engagés par la DSJ qui ont abouti en 2013 au plan d’action ministériel de prévention des risques psycho-sociaux. Face au constat alarmant et à l’absence de mesures concrètes, l’USM a publié en 2010 le livre blanc sur la souffrance au travail, régulièrement mis à jour depuis.
L’USM a œuvré sans relâche depuis des années auprès de la DSJ pour que les règles applicables en cas de maladie soient accessibles et promptement appliquées. Les efforts soutenus de l’USM ont abouti à la publication par la DSJ du “Guide des agents des services judiciaires en situation de maladie” en 2017, mis à jour en juin 2025.
Malgré des rapports et mobilisations, les moyens demeurent insuffisants, comme l’ont confirmé les États Généraux de la Justice (2021-2022) évoquant un état de délabrement avancé de l’institution judiciaire.
En 2023, l’USM a fait un sondage auprès de ses adhérents qui a confirmé un mal-être massif et structurel dans la magistrature, marqué par une surcharge chronique, des atteintes à la santé, une perte de sens et une absence de solutions concrètes malgré des alertes répétées.
Si, ces dernières années, le ministère a mis en place des mesures (numéro vert, présence de psychologues cliniciens en juridictions notamment, accord QVT) et reconnaît la nécessité d’améliorer la qualité de vie au travail des magistrats, et plus largement du personnel judiciaire, il minimise encore tant les besoins en effectifs que la souffrance réelle des magistrats.
La situation est jugée critique et menace autant la santé des magistrats, et plus largement du personnel judiciaire, que la qualité de la justice et du service rendu aux citoyens. L’USM continuera de se battre pour de meilleures conditions de travail !
- Afin d’apporter la meilleure aide qui soit, l’USM a créé au sein de son bureau national une équipe dédiée à l’écoute et à l’accompagnement de ses adhérents présentant des problèmes de santé ou se trouvant en situation de souffrance liés au travail, afin de les guider dans les méandres administratifs qui viennent souvent aggraver leur état. Plus de 150 magistrats ont ainsi été accompagnés.
Si vous vous reconnaissez dans les difficultés décrites, il est primordial d’en parler et de ne pas rester isolé. Pour toute question en lien avec cette problématique, n’hésitez pas à nous contacter. Nos adhérents peuvent saisir le bureau national (help@listes-usm.org ou contact@union-syndicale-magistrats.org) ou contacter leur délégué régional.