Lors du congrès de l’Union syndicale des magistrats, Nicolas Guillou, juge français à la Cour pénale internationale, est venu témoigner de sa mise sous sanctions par les États-Unis depuis août 2024. Dans un message glaçant mais plus que nécessaire, il alerte sur les conséquences concrètes de ces sanctions et sur les menaces qu’elles font peser sur l’indépendance de la justice internationale.
⏩️ De telles sanctions, initialement destinées à lutter contre le terrorisme ou le crime organisé, touchent désormais des magistrats du fait de leur activité juridictionnelle, avec des effets sur leur vie quotidienne. Au-delà des magistrats de la CPI, de telles sanctions pourraient viser des juges européens dans des affaires civiles ou pénales sensibles.
⏩️ Les magistrats doivent rester indépendants. Il faut préserver l’Etat de droit coûte que coûte et informer les citoyens sur les dangers que représentent les attaques contre l’indépendance de la justice, notamment en termes de recul des libertés.
« Dans un monde régi par la force, ce sont les militaires qui résistent. Dans un monde régi par le droit, ce sont les magistrats qui sont en première ligne. » Retrouvez l’intervention complète de Nicolas Guillou sur notre site internet (ici).
⏩️ Dans ce contexte, l’USM a voté à l’unanimité une motion pour dénoncer les attaques contre la justice à travers le monde ⤵️. L’USM a également alerté l’Union internationale des magistrats, dont elle est l’un des membres fondateurs. Pour préserver l’indépendance du pouvoir judiciaire, les magistrats du monde entier doivent s’unir et lutter contre toute pratique visant à les sanctionner pour leur activité juridictionnelle.
⚖️ L’avenir de l’Etat de droit se joue aujourd’hui. Agissons maintenant.