Crim’Org : la JIRS de Nancy demande des moyens

16 mai 2024

Après les témoignages des magistrats de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) marseillaise devant la commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France en mars 2024 ( lire notre communiqué ici et lire sur le site du Sénat le rapport déposé le 14 mai 2024) , la parution d’une tribune dans le journal le Monde le 8 avril dernier signée par 59 magistrats exerçant dans différentes JIRS (lire notre communiqué ici), c’est au tour des magistrats de la JIRS de Nancy de lancer un cri d’alarme sur les conditions très difficiles et le manque de moyens dont souffre leur JIRS pour lutter efficacement contre la montée en puissance du crime organisé.

Réunis en intersyndicale, les magistrats du siège de NANCY ont adopté une motion à l’unanimité le 8 avril pour demander en urgence la création de 3 postes pour juger les dossiers de la JIRS pénale et de 1 poste pour la JIRS civile (il y actuellement 1 seul poste affecté aux jugements des dossiers JIRS pénale). Vous trouverez ici la motion qui a été adoptée par l’assemblée générale extraordinaire de la juridiction nancéienne le 8 avril dernier ainsi que le communiqué de presse de l’USM ci-dessous appelant à soutenir cette action et ces revendications légitimes.

Les collègues de Nancy ont organisé ce 16 mai une journée en intersyndicale : une table ronde dans la salle des pas perdus avec affiches et banderoles avec les collègues, les avocats et les politiques en présence des journalistes et un point médias. Ils ont organisé une manifestation à laquelle étaient invités les parlementaires et autres élus du ressort (13 départements) ainsi que les avocats. Un débat a eu lieu auquel ont participé, outre la totalité des magistrats du siège, des parquetiers, les chefs de juridiction, les directeurs de greffe, des greffiers, des avocats dont le bâtonnier, le SAF et l’UJA, deux attachés parlementaires, un représentant du CD 54 et de la mairie de NANCY et un sénateur Olivier Jacquin, en présence de la presse locale, de France bleue et de France 3. Le temps d’échange a été apprécié de tous.

L’actualité a été malheureusement favorable à la réussite de ce mouvement (lire notre article : « La justice endeuillée par une effroyable attaque ») qui a ainsi reçu une très bonne couverture médiatique (le Parisien, L’est Républicain, la matinale de France Bleue en direct, le direct du journal de midi de France 3 et je vais ce soir faire le direct du 19H de France 3).

L’USM affiche, aux côtés des collègues nancéiens, sa propre détermination à réclamer pour tous des moyens à la hauteur des enjeux pour le maintien de la paix sociale, gravement mise à mal par ce type de délinquance.

Lisez notre communiqué de presse :